
Entre pathologie de la vertu et dérive humanitaire, L’Ami du bien de Paul Ardenne livre une autopsie glaçante de la « monstruosité de l’innocence ». À travers le témoignage de Georges O., figure de proue d’une « Bande des Quatre » dévouée au culte du Bien absolu, le récit explore ce point de bascule où l’altruisme, devenu un sacerdoce narcissique, s'affranchit de toute limite légale pour sombrer dans la folie meurtrière. En débusquant le Mal au cœur même du désir de sauver, l'auteur interroge la fragilité de notre morale et révèle comment l'obsession de la pureté peut engendrer, sous couvert de charité, les plus sombres barbaries.