
Soixante-trois ans après la fin de la domination coloniale, l’Algérie continue d’entretenir une relation paradoxale avec le changement. Rarement l’expression tirée du roman Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa – "Il faut que tout change pour que rien ne change" – n’aura aussi bien résumé une trajectoire politique. Si les apparences de transformation sont régulièrement mises en scène, les structures profondes du pouvoir, elles, restent largement intactes.