
Dans la lente parade des nations en marche, l’Algérie se distingue par un paradoxe singulier. Tel un char antique traîné par des bœufs solides mais lents, il avance pesamment, chargé de fauves, forces vives et impétueuses, qui grognent de l'intérieur, aspirant à libérer leur énergie vers des horizons d'avenir et de renouveau. Mais les chaînes de la rente et de la bureaucratie maintiennent fermement ce cortège en place, transformant un pays aux immenses potentialités en une scène d'inertie et de contradictions.