Ah, la promesse du changement ! Ce mot magique que l'on agite comme un drapeau lors des élections, une incantation qui, soi-disant, brise les chaînes de l'oppression et transforme la société en une utopie radieuse.
Auteur/autrice : La Rédaction
Il était une fois un troupeau, simple et paisible, qui avançait sous la conduite d'un berger. Les moutons broutaient, suivaient leur chemin sans se poser de questions, croyant fermement que leur guide connaissait la route vers de verts pâturages. Mais quelque chose clochait.
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Pour Boualem Sansal – Le Matin d’Algérie
Barreaux ! Qui peut me franchir ? Moi, le fer froid qui brime et opprime, Moi les geôles d’Alger Oh liberté, si tu pouvais me dire, Ce que voient tes yeux derrière mes barreaux, Moi, le fer froid qui brime et opprime, Moi les geôles d’Alger Gardien muet des cris étouffés. Depuis 1962, Je […]
L'Algérie se trouve confrontée à une crise existentielle d'une ampleur inédite, une crise qui met à nu l'érosion systématique de ses fondements sociopolitiques. Alors que le pays se désagrège lentement mais sûrement, une partie significative de la population continue de détourner le regard, préférant le confort illusoire du déni à la difficile confrontation avec la réalité.
Dans un monde idéal, chaque pays disposerait de ses propres usines, d'entrepreneurs dynamiques et d'une économie prospère alimentée par la production locale. Cependant, dans la réalité de certaines économies rentières, produire localement est devenu une activité subversive, presque illégale, tandis qu'importer des biens, souvent à des prix exorbitants, est devenu un sport national, légalisé et même encouragé par un système fiscal parfaitement huilé.
La bande de Gaza a sombré dans l'anarchie, avec une hausse de la famine, des pillages généralisés et des viols de plus en plus fréquents dans les camps de réfugiés, alors que l'ordre public s'est effondré, ont déclaré vendredi des responsables des Nations unies.
L'Algérie, soixante ans après son indépendance, se trouve à un carrefour où l'histoire semble se répéter inlassablement. Loin de l'utopie de la libération nationale, le pays a plongé dans un cycle vicieux d'immobilisme, où l'aspiration au changement se heurte à un mur de résistances internes et de pratiques autoritaires.
Quand tout est muselé, que les voix se taisent, et que même les comédiens épuisés désertent la scène, il reste un lieu où le rideau ne tombe jamais : les stades. Ces gradins bruyants ne sont pas de simples arènes sportives. Ce sont des tribunaux populaires où l’absurde est jugé, où la frustration devient hymne, et où l’ironie frappe comme un uppercut.
L'Algérie, entre héritage colonial et défis contemporains, se trouve toujours en quête de sa place. À chaque tournant de son histoire, tout ce qui dépasse, tout ce qui s'écarte du moule établi, se heurte à la résistance d'un système parfois inflexible. C'est une image simple, mais puissante, qui résume bien le rapport entre l'élite intellectuelle et la société algérienne : "En Algérie, tout clou qui dépasse interpelle le marteau."
Dans le tourbillon identitaire des Franco-Algériens, l'histoire, la mémoire et la nationalité se mélangent dans un étrange cocktail, où le passé colonial, l'héritage familial et la citoyenneté moderne semblent se heurter sans jamais vraiment s'unir.