Algérien de cœur et de talent, Youcef Belaïli n’est pas un joueur comme les autres. Sur le terrain, il dépasse les règles, bouleverse les schémas, et illumine chaque rencontre par une grâce et une créativité incomparables.
À Marseille, dans le quartier d’Arenc, tout près des quais d’embarquement pour Alger, une enseigne discrète porte un nom évocateur : L’Île aux mots. Plus qu’une librairie, c’est un lieu d’ancrage et de passage. Un port d’attache pour les amoureux du livre, les chercheurs de mémoire, les exilés de papier. Un espace rare, au croisement de la littérature, de l’histoire, de l’engagement et du partage.
Nouvel exploit pour la jeune prodige algérienne Kaylia Nemour, qui a remporté ce samedi la médaille d’or à la poutre lors de la Coupe du Monde Challenge FIG à Tachkent (Ouzbékistan), avec un score de 13.300.
Ce samedi 21 juin 2025, à 18h, la Cinémathèque de Batna s’ouvrira pour la première projection publique d’un film qui est plus qu’un simple documentaire : « The Play Boys are coming – Back to Town », écrit et réalisé par Djamel Lakehal, est une véritable lettre d’amour adressée à Batna, à ses voix, à ses mélodies, à ses ombres et ses lumières.
Un drapeau algérien dessiné par un enfant sur une feuille d’écolier, et la colère d’un instituteur colonial qui s’emporte, hurle et ordonne : « Efface-moi ça ! » Ce souvenir, ancré dès les premières pages de Grandir dans les Aurès : un enfant dans la guerre, est bien plus qu’une simple anecdote. Il cristallise la violence symbolique, la répression quotidienne, mais aussi la dignité tenace d’une jeunesse prise au cœur de la guerre de libération.
Vendredi 20 juin, au Théâtre de la Sucrière, en plein air, dans le parc François Billoux à Marseille, un spectacle singulier viendra résonner sous les étoiles. La Discrétion, adaptation scénique du roman éponyme de Faïza Guène, convie le public à une traversée vibrante entre mémoire, silence hérité et parole reconquise.
Du lycée de Oum El Bouaghi — ex-Makomedas — aux scènes marseillaises, Mohcen Ferrah trace un chemin singulier, entre jazz, blues et terre chaouie. Membre fondateur du groupe Ithrène, il incarne une musique enracinée et ouverte, tissée de fusion, de mémoire et de résistance. Portrait d’un artisan exigeant.
Dans l’Oran du printemps 2006, une révélation vient fissurer le silence d’une famille : un oncle, longtemps présenté comme exilé, sort en réalité de prison pour des faits liés au terrorisme. Ce secret soigneusement enfoui remonte à la surface, propulsant une jeune fille – jamais nommée dans le roman – dans une quête de vérité, au cœur des non-dits de la « décennie noire ».
Une simple pancarte aurait pu incarner l’ouverture culturelle et linguistique. Mais à Batna, la tentative d’affichage bilingue s’est transformée en maladresse linguistique flagrante. À l’entrée de la ville, une grande banderole souhaite la bienvenue aux visiteurs avec une traduction supposée de "Welcome to Batna City"… en tifinagh. Problème : pour les locuteurs et lecteurs de tamazight, cette inscription n’a strictement aucun sens.
En 2018, les éditions bretonnes Skol Vreizh publient Une embuscade dans les Aurès, un récit autobiographique d’Anne Guillou-Riou. L’autrice y retrace la courte vie de son fiancé, Raymond Messager, sous-lieutenant de l’armée française affecté en 1960 à T’kout, dans les Aurès, en pleine guerre d’Algérie. Il n’y arrivera jamais : le 12 septembre 1960, il tombe dans une embuscade tendue par des maquisards algériens. Il avait 22 ans.