
Le oud, dans ses mains, cesse d’être un simple instrument. Il devient un royaume secret, un chant ancestral qui se déploie dans l’espace et le temps. Djamila Lebdiri ne joue pas : elle dialogue avec lui. Elle fait vibrer ses cordes comme on fait naître une parole oubliée, un souffle ancien, une mémoire enfouie. Chaque note est une respiration suspendue, chaque silence un pont jeté entre le visible et l’invisible.