ALGER - Le ministère de la Santé a organisé, jeudi à Alger, une journée d'étude sur le phénomène de la toxicomanie en vue de sensibiliser aux dangers de la consommation de ces substances nocives. Intervenant à l'occasion, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a souligné que son secteur "participe aux efforts pour faire face au fléau de la drogue à travers des campagnes de prévention, outre la contribution aux traitements dédiés aux toxicomanes", mettant l'accent sur "le grand nombre des services de traitement répartis à travers l'ensemble du territoire national, à l'instar de 46 centres intermédiaires de désintoxication et 5 services hospitaliers". M. Saihi a, également, affirmé que son département ministériel "conjugue des efforts considérables à même de renforcer ces centres en ressources humaines qualifiées, ayant suivi pendant un an et demi une formation spéciale pour obtenir un diplôme d'études spécialisées en addictologie aux drogue", en plus d'"organiser des formations pour les psychologues sur les coaching de motivation dédiés aux patients qui s'apprêtent à entamer une cure de désintoxication, mais aussi sur les méthodes d'utilisation du +méthadone+ (médicament utilisé dans le traitement de la toxicomanie) au profit des professionnels de ces centres". Dans le même contexte, le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère, Pr Chakali Mohamed a appelé " la société algérienne à adhérer à l'opération de prévention, de sensibilisation et de lutte contre les stupéfiants et leurs risques, notamment en milieu familial, étant donné que la famille est, a-t-il dit, le facteur principal de réussite dans cette mission". Pour sa part, la cheffe de service du traitement de la toxicomanie à l'hôpital "Abou Bakr Al-Razi" d'Annaba, Pr Hocine Hanane a indiqué que "consommer les stupéfiants à l'âge de l'adolescence entraîne un échec scolaire et mène à la rébellion contre les parents, les lois et les principes", soulignant "la nécessité pour les parents de prendre conscience des comportements de leurs enfants avant d'arriver à la dépendance". Concernant la médecine scolaire, la même responsable a appelé les médecins praticiens dans ce domaine à "suivre les enfants, de façon claire, avant qu'il ne soit trop tard", ajoutant que "s'adonner à la consommation des produits anesthésiants et des produits psychotropes, tous types confondus, impacte négativement la vie des personnes et leur provoque des pathologies mentales". Cette journée d'études se déroule en présentiel et par visio-conférence, dans le cadre de la semaine de sensibilisation autour des risques de toxicomanie et s'étend jusqu'au 6 mai.