ALGER - Les lauréats du Prix de la langue arabe pour l'année 2024, décerné par le Haut conseil de la langue arabe (HCLA), ont été distingués, mercredi à Alger, à l'occasion de la Journée mondiale de la langue arabe, célébrée le 18 décembre. Le président du HCLA, Salah Belaid a présidé la cérémonie de remise des prix, en présence du recteur de Djamaâ El-Djazaïr, Cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini, du président du Haut conseil islamique (HCI), Mabrouk Zeid El Kheir, du président de l'Association des oulémas musulmans algériens, Abdelmadjid Birem, ainsi que d'enseignants, de chercheurs et de membres du HCLA. Dans la catégorie "Prospérité de la langue arabe", le prix a été attribué à Antar Ramdani, tandis que Nassira Azroudi a remporté celui dans la catégorie "Généralisation de l'utilisation de la langue arabe". S'agissant de la catégorie "Traduction", le jury a décidé de ne pas décerner le prix, au motif que les travaux présentés ne répondent pas aux exigences requises. Dans son allocution, le recteur de Djamaâ El-Djazaïr a affirmé que "la langue arabe est éternelle, tout comme l'Islam", appelant à "simplifier les méthodes d'enseignement de la langue arabe, conformément à une vision scientifique algérienne", citant le projet linguistique du savant algérien, Dr Abderrahmane Hadj-Salah. Pour sa part, le président du HCLA a affirmé que la célébration de la Journée mondiale de la langue arabe pour l'année 2024 est axée sur l'importance d'envisager, à l'avenir, la langue arabe dans l'intelligence artificielle, afin d'explorer les moyens de combler le fossé numérique et de renforcer l'arabe dans le domaine numérique. "La langue arabe a grandement besoin de s'adapter au développement technologique", notamment par la création de dictionnaires électroniques, la conversion des anciens dictionnaires papier en version numérique et le développement d'applications interactives basées sur l'intelligence artificielle", a souligné M. Belaid. La cérémonie a été ponctuée par la distinction des membres du jury et de certains membres du HCLA, ainsi que de l'écrivain koweitien, Salem Khalil El Rached. L'Algérie, à l'instar des autres pays du monde, célèbre cette année la Journée mondiale de la langue arabe (18 décembre), sous le slogan retenu par l'UNESCO: "L'exploration de l'avenir de la langue arabe dans l'intelligence artificielle".
Auteur/autrice : ameur.log@aps.dz (Seddoud Dehia)
ALGER - Le Plan national de sécurité sanitaire des aliments 2024-2030, qui vise à protéger la santé publique et les consommateurs, a été présenté mercredi au ministère de la Santé. Le Plan national de sécurité sanitaire des aliments 2024-2030 a été élaboré en coordination entre 11 départements ministériels et en partenariat avec l'Organisation mondiale de la santé, selon les explications fournies lors de la présentation du plan, en présence des représentants de plusieurs secteurs, d'organisations de protection des consommateurs et du Bureau de l'OMS en Algérie, d'experts et de chercheurs. A cette occasion, le Directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Djamel Fourar, a précisé que ce plan national comprenait cinq principaux objectifs, notamment "le renforcement des politiques et du cadre réglementaire, l'officialisation des systèmes d'évaluation des risques, de surveillance et d'alerte, le renforcement des capacités d'inspection et de surveillance et la mise en place d'un plan de communication en matière de sécurité sanitaire prévoyant l'intensification des campagnes de sensibilisation". "La sécurité sanitaire des aliments fait partie intégrante de la sécurité alimentaire. Elle protège les citoyens de différents risques tout au long du processus qui va de la production agricole à la consommation en passant par la transformation et la vente", a-t-il affirmé.
ALGER - La délégation du Conseil de la nation participant aux réunions du Volet parlementaire à l'occasion du Forum sur la gouvernance de l'internet (FGI 2024) a présenté, mardi à Riyadh (Arabie saoudite), l'expérience algérienne en matière de numérisation, indique un communiqué de la chambre haute du Parlement. Intervenant lors des débats, les représentants du Conseil de la nation, Mohamed Bakhchi et Abdelhak Brahimi ont présenté "l'expérience algérienne dans le domaine de la numérisation", mettant en avant "la détermination du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à accélérer la numérisation de tous les secteurs pour garantir la transparence et améliorer la performance des services publics pour le bien-être des citoyens". Evoquant "la fracture numérique Nord-Sud", les deux sénateurs ont souligné "la nécessité de garantir l'équité numérique dans le respect des législations nationales et de la souveraineté de chaque pays". Le Volet parlementaire s'est achevé dans l'après-midi par l'adoption de huit recommandations invitant les Parlements à "renforcer leur coordination avec les organes exécutifs dans leurs pays respectifs pour parvenir à un consensus international sur les gouvernements électroniques". Dans leurs recommandations, les participants ont également appelé les Parlements à "renforcer leur coordination au niveau régional pour élaborer une approche commune en matière de politiques de numérisation", tout en insistant sur "l'importance de la coordination entre les Parlements, l'Union interparlementaire et le Forum des Nations Unies sur la gouvernance de l'internet pour la généralisation de la numérisation". Dans le cadre du FGI 2024, la délégation du Conseil de la nation a eu une rencontre avec le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Alswaha, qui s'est "réjoui de la participation du Conseil de la nation au Forum de Riyadh", ainsi qu'avec d'autres délégations du Qatar et de l'Arabie saoudite, conclut le communiqué.
ALGER - La Commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des affaires religieuses de l'Assemblée populaire nationale (APN) a écouté, lundi, un exposé présenté par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, sur l'état du secteur. A l'entame de la séance, le président de la Commission, M. Afif Bleila a affirmé que cette rencontre s'inscrit dans le cadre de "la promotion des passerelles de communication entre le Parlement et le Gouvernement" et constitue "une opportunité pour s'informer sur l'état du secteur, les efforts consentis pour sa promotion et l'adoption du processus de transformation numérique en vue de parvenir à une université de quatrième génération". Dans son allocution à cette occasion, M. Baddari a indiqué que le secteur repose sur trois axes stratégiques : l'ouverture sur l'environnement socioéconomique, le développement de l'enseignement des sciences, des technologies et des mathématiques ainsi que le renforcement du rôle de l'université en tant que moteur de l'économie innovante pour qu'elle soit active et créatrice de richesse. Dans ce cadre, le ministre a fait savoir que son secteur œuvre, à partir de cette année, à s'orienter vers une "université de quatrième génération, interconnectée, créatrice de richesse, innovante dans le domaine économique et ouverte sur son environnement socioéconomique et sur le monde".
ALGER - Le ministre de l'Education nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, a présidé une visioconférence nationale consacrée à l'examen d'une série de dossiers urgents et importants, a indiqué, lundi, un communiqué du ministère. Les travaux de cette conférence, organisée dimanche soir, se sont déroulés en présence de cadres de l'administration centrale, du directeur de l'Office national des examens et concours (ONEC), et du directeur de l'Office national d'enseignement et de formation à distance (ONEFD), ainsi que des directeurs de l'Education, a précisé la même source. Lors de cette rencontre, des instructions et des directives ont été données concernant des dossiers urgents et importants, notamment "l'élection des Commissions de wilaya et de la Commission nationale des œuvres sociales, le suivi de la mise en œuvre du programme des célébrations commémorant le 70e anniversaire de la Guerre de libération, le suivi des travaux de fin d'exercice du premier trimestre et la clôture de l'exercice financier, les rencontres de concertation avec les organisations syndicales agréées auprès du secteur, le suivi des préparatifs pour le lancement du championnat national scolaire des sports collectifs, et autres dossiers divers", ajoute le communiqué. A l'entame de la conférence, le ministre a prononcé une allocution dans laquelle il a félicité les directeurs de l'Education pour "les efforts consentis dans la gestion de ce trimestre scolaire", adressant, à travers eux, ses félicitations et remerciements à "tous les travailleurs du secteur et aux partenaires sociaux, dont les organisations syndicales et les associations de parents d'élèves". Il a souligné que "les efforts conjugués de tous ont permis la réussite du premier trimestre de l'année scolaire, appelant à davantage d'efforts et de vigilance pour aller de l'avant". Concernant les points inscrits à l'ordre du jour, le ministre de l'Education a insisté sur "la nécessité d'appliquer rigoureusement et de manière précise les dispositions organisationnelles contenues dans la circulaire régissant la première phase de l'élection des Commissions de wilaya et de la Commission nationale des œuvres sociales, tout en réunissant toutes les conditions nécessaires pour garantir le succès de cette opération". Il a également souligné la nécessité pour le directeur de l'éducation de "superviser personnellement la tenue des réunions avec les directeurs des établissements scolaires et les présidents des bureaux locaux des organisations syndicales agréées afin d'expliquer les dispositions de la circulaire. Les directeurs des établissements scolaires devront les expliquer à leur tour à leurs personnels". Le ministre s'est enquis, également, de la mise en œuvre du programme des célébrations marquant le 70e anniversaire de la glorieuse Guerre de libération, en écoutant "l'évaluation des directeurs de l'éducation des wilayas où ces manifestations sont organisées, notamment les manifestations scolaires culturelles et sportives, tels que le Festival national scolaire des opéras scolaires, tenu dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, le Festival national du chant, organisé à El Oued, ainsi que le Festival national sportif des écoles primaires dans la wilaya de Tlemcen, et le Championnat national de football pour les enfants de moins de 12 ans". A ce titre, le ministre a souligné "l'intérêt particulier qu'accordent les hautes autorités du pays, à leur tête le président de la République, à l'intégration et à l'encadrement des activités sportives dans les espaces scolaires". Ces manifestations régionales et nationales, ajoute-t-il, représentent "une opportunité de rencontres entre les élèves venus de différentes régions du pays", relevant la nécessité de "mobiliser tous les moyens nécessaires pour le succès de ces événements, qui doivent revêtir un caractère pédagogique, en veillant à assurer un accompagnement sanitaire et sécuritaire adéquat". Dans ce sillage, M. Sadaoui a donné des instructions concernant "l'achèvement des travaux de fin d'exercice du 1er trimestre, en veillant au respect des délais liés à la saisie des notes sur la plateforme numérique du secteur et aux dates des conseils de classe, afin de permettre aux parents de recevoir les bulletins de notes de leurs enfants lors de la Journée portes ouvertes, prévue pour le jeudi 19 décembre 2024". A cet égard, il a insisté sur "l'accompagnement positif des élèves, en mettant l'accent sur l'aspect pédagogique dans les observations et évaluations fournis aux parents lors de ces rencontres ainsi que l'ouverture des établissements scolaires durant la première semaine des vacances d'hiver aux élèves de 4e année du cycle moyen et de 3e année du cycle secondaire pour les révisions, et ce suivant un calendrier établi pour garantir la présence de tous les concernés". Concernant la clôture de l'exercice financier, le ministre s'est enquis de "l'état de parachèvement des procédures liées aux opérations financières pour l'exploitation des aides financières supplémentaires accordées aux établissements scolaires dans les opérations prévues par la circulaire de règlementation". Il a ordonné "l'exploitation optimale de l'aide financière accordée pour la prise en charge des bibliothèques des établissements scolaires nouvellement créées, soulignant la nécessité de profiter des vacances d'hiver pour l'entretien des établissements scolaires". Concernant les réunions consultatives avec les partenaires sociaux, le ministre a encore insisté sur "l'exécution des instructions du président de la République qui a entamé son deuxième mandat en soulignant que le dialogue est un mécanisme de gestion des secteurs et que le processus de développement ne peut s'opérer par une seule partie". Il s'est dit convaincu que "le dialogue avec les partenaires sociaux, et l'action participative sont le moyen le plus efficace pour parvenir à une approche saine de la gestion du secteur pour remédier aux éventuelles lacunes et renforcer les points forts sur la base des principes et règles des lois de la République". Il a, en outre, instruit les directeurs de l'Education pour être en phase avec ce qui est appliqué au niveau de l'administration centrale, en œuvrant à généraliser la culture de l'action participative et de concertation, notamment concernant les préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs du secteur, et ce dans le cadre du respect mutuel et du respect des textes législatifs et réglementaires en vigueur". S'agissant du Championnat national scolaire des sports collectifs, le ministre a souligné "la nécessité d'un suivi rigoureux et d'un accompagnement permanent des préparatifs en cours, en assurant une couverture médiatique adéquate pour la réussite de ce championnat qui sera lancé en janvier 2025, et qui vise essentiellement à découvrir les talents et les élites sportives scolaires". M. Sadaoui a également évoqué les différentes problématiques de gestion sur le terrain, dont "la cantine scolaire, la sensibilisation aux dangers du monoxyde de carbone, le chauffage, les logements de fonction et autres". Il a instruit, à cet effet, "de prendre toutes les précautions pour veiller à la sécurité de nos élèves, des personnels du secteur, en insistant sur l'obligation d'informer rapidement l'administration centrale de toute situation imprévue". Au terme de la conférence, le ministre a appelé à "intensifier les visites de terrain pour suivre l'application des instructions et des orientations", conclut le communiqué.
ALGER - La 6ème journée thématique sur la génétique en Néphrologie s'est tenue, dimanche à Alger, sous le thème "état actuel et perspectives futures", en présence de spécialistes nationaux et internationaux. Organisée par le CHU Béni Messous, les participants à cette journée ont abordé principalement la thèmatique de la néphropathie indéterminée, les maladies génétiques du rein ainsi que l'impact de la génétique sur la néphrologie, a indiqué le chef du service de néphrologie, dialyse et transplantation de cet établissement, Pr Messaoud Saïdani. Selon ce spécialiste, la rencontre à laquelle ont pris part le président de la Société algérienne de Néphrologie, Dialyse, Transplantation, Pr Tahar Rayane, et des spécialistes de l'Institut de pathologies et de génétique de Charleroi en Belgique- vise à "mettre en exergue le lien entre la génétique et les maladies du rein afin de pouvoir unifier les efforts entre les intervenants dans ces pathologies". Elle tend également, à engager la réflexion sur la "nécessité d'étudier la génétique, renforcer les laboratoires existants et surtout créer d'autres spécialités dans ce domaine (génétique).
ALGER - Le ministre de l'Education nationale, M. Mohammed Seghir Sadaoui, a rencontré, jeudi à Alger, le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE), en présence de cadres de l'administration centrale et de membres du bureau national, a indiqué un communiqué du ministère. Cette rencontre intervient "en concrétisation des engagements du ministre de l'Education nationale, relatifs à l'organisation de rencontres bilatérales avec les partenaires sociaux, pris lors de la rencontre de prise de contact qu'il a eue, le 30 novembre dernier, avec des responsables d'organisations syndicales agréées auprès du secteur, et ce selon un calendrier bien défini", lit-on dans le communiqué. Le ministre a, à cette occasion, souligné "l'importance pour les organisations syndicales de participer à la Conférence nationale sur la transformation numérique dans le secteur de l'éducation nationale, et de contribuer, avec des avis et des observations, à améliorer la qualité des services fournis par le système d'information du secteur, aux fonctionnaires, élèves et parents d'élèves". Ces rencontres bilatérales avec le partenaire social offrent "un espace de concertation sur des questions socioprofessionnelles liées aux fonctionnaires du secteur, et une opportunité pour soulever et débattre des préoccupations, afin de les prendre en charge dans le cadre de la législation en vigueur", a affirmé M. Sadaoui, se disant "convaincu de l'importance de l'action participative en vue d'aplanir les difficultés, au service du secteur de l'éducation nationale et de ses fonctionnaires.
ALGER - Le ministre de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a affirmé, jeudi à Alger que des postes budgétaires disponibles au niveau du secteur ont été exploités pour renforcer l'encadrement des étudiants en médecine. Lors d'une séance plénière au Conseil de la nation, consacrée aux questions orales, le ministre a précisé que "des postes budgétaires disponibles au niveau du secteur ont été affectés aux universités abritant des annexes afin de renforcer l'encadrement pédagogique dans certaines matières marquant un besoin accru au niveau des facultés de médecine. Ces matières comprennent, entre autres, l'anatomie, la biochimie et les sciences fondamentales". M. Baddari a évoqué "les demandes de certains établissements universitaires pour l'ouverture de spécialités en médecine". En réponse à ces demandes, "une commission interministérielle de haut niveau regroupant des cadres de différents secteurs et autorités concernées a été installée", a fait savoir le ministre. Sur la base des rapports soumis, "21 annexes des facultés de médecine ont été créées, pour assurer la formation des trois premières années du cursus préclinique. Ces annexes constituent des structures pédagogiques prêtes, pédagogiquement et administrativement rattachées aux facultés de médecine existantes", a ajouté le ministre. Il sera procédé, en outre, "à une évaluation de ces annexes conformément à une approche participative élargie à tous les acteurs", "le critère d'objectivité étant de mise, de même que la garantie des conditions adéquates pour le succès de cette démarche, "d'autant qu'il s'agit d'une formation vitale en relation directe avec la sécurité sanitaire du pays et de la population". Répondant à une question sur l'unification des appellations de certaines spécialités et la révision des intitulés des diplômes antérieurement délivrés en coordination avec les services de la fonction publique, le ministre a précisé que "le système LMD, appliqué depuis 2004, a permis l'habilitation de nombreuses offres de formation en licence et en master. Ces offres, bien que différentes dans leurs intitulés, sont similaires en termes de contenus et de programmes d'enseignement". Et d'ajouter que son département avait travaillé à "l'harmonisation des offres de formation en licence et à leur adaptation en master", à travers la révision des intitulés des filières et des spécialités, tout en ajustant le contenu de l'enseignement à la base de l'enseignement commun, aux évolutions de l'enseignement supérieur et aux exigences du marché du travail". Cette démarche vise à "unifier les intitulés et les contenus des offres de formation dans toutes les spécialités pour davantage de lisibilité et de visibilité des profils des diplômés". Le ministre de l'Enseignement supérieur a relevé, dans ce cadre, "la réduction des offres de formation, soit de 227 à 86 pour les offres de formation en licence, de 1962 à 177 pour les spécialités" et de 3174 à 536 pour les spécialités de master après harmonisation des offres de formation". "La Direction générale de la fonction publique et de la Réforme administrative avait été informée de la nomenclature actualisée des formations assurées par les établissements d'enseignement supérieur, ce qui a permis le recrutement des diplômés universitaires dans différents secteurs", a-t-il dit.
ALGER - Le Directeur général de l'Institut national de la santé publique (INSP), Pr Abderrezak Bouamra, a procédé, jeudi à Alger, au lancement du Registre national de l'accident vasculaire cérébral (AVC), permettant notamment d'avoir des "données probantes" sur l'incidence de cette pathologie en Algérie. "En tant que première cause d'invalidité et seconde de décès en Algérie, il est devenu impératif d'agir avec des outils structurés, basés sur des données probantes et actualisées", a déclaré le Pr Bouamra, lors d'une rencontre dédiée à "la mise en place du Registre national de l'AVC", organisé eau siège de l'INSP. Il a souligné l'importance de ce registre, en tant que "base de données et instrument de changement", dans la mesure où il permettra de disposer de "données probantes sur l'incidence nationale et l'ampleur réelle des AVC", a-t-il argumenté. De même qu'il contribuera à "l'identification des facteurs de risques, tant au niveau individuel que collectif, d'améliorer la prise en charge des patients et de guider les politiques de santé publique", a-t-il poursuivi, faisant savoir que "le CHU de Blida constitue la source de référence" de ce registre, dont les premières données seront communiquées début janvier 2025. Abordant, de son côté, l'épidémiologie des AVC en Algérie, Pr Selma Kesraoui, spécialiste en neurologie dans le même établissement hospitalier, a relevé la "mauvaise connaissance parfois des symptômes" de ces accidents par les praticiens, avant de faire remarquer l'évolution technique et matérielle des méthodes de traitement de ces pathologies dans notre pays.
ALGER - L'Algérie oeuvre, ces dernières années, à renforcer la formation dans le domaine de l'intelligence artificielle (IA), en tant qu'investissement stratégique permettant de bâtir une économie nationale compétitive basée sur l'innovation. Pour préparer l'économie de demain, l'Algérie compte plus de 50 institutions universitaires offrant une formation en IA et 20 laboratoires de recherche spécialisés dans ce domaine ainsi que 117 maisons d'intelligence artificielle (au niveau des universités). Une école supérieure d'intelligence artificielle a également été créée, la première du genre en Afrique et dans le monde arabe. La première promotion d'ingénieurs en IA et en sciences des données sortira de l'Ecole nationale supérieure d'intelligence artificielle (ENSIA) au cours de la prochaine année universitaire. Ces diplômés seront capables de développer et de déployer des solutions pratiques et innovantes aux problèmes des secteurs socio-économiques (santé, énergie, agriculture, transport...). Dans des déclarations à l'APS, Mohammed Brahimi, maître de conférences à l'ENSIA, a souligné que les étudiants, soigneusement sélectionnés parmi les meilleurs bacheliers, bénéficient de programmes actualisés alignés sur ceux des universités internationales. Ils profitent également d'une importante formation pratique leur permettant de comprendre les besoins du marché, à travers des stages au sein de différentes entreprises économiques. Il leur est également demandé régulièrement de réaliser des projets concrets, selon M. Brahimi, soulignant que l'école veille à ce que ses étudiants restent connectés à la réalité économique nationale tout au long de leur formation de cinq ans. "Nos étudiants apprennent à résoudre des problèmes concrets à travers des projets pratiques basés sur le contexte algérien, en utilisant des données réelles d'entreprises existantes", a expliqué M. Brahimi, ajoutant que les premiers résultats de cette formation commencent déjà à apparaître, avec plusieurs étudiants ayant déposé des demandes pour obtenir le label "Projet innovant" afin de créer de futures start-up. Par ailleurs, un Conseil scientifique de l'intelligence artificielle a également été créé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère de l'Economie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises. Il s'agit d'un organe consultatif scientifique, chargé d'évaluer les ressources humaines et matérielles disponibles dans ce domaine, de proposer des plans de formation et d'identifier des opportunités de coopération internationale. Outre l'Enseignement supérieur, les start-up jouent un rôle croissant dans la formation en IA, touchant divers catégories. Parmi ces entreprises figure "Tarik Education Center", spécialisée dans l'enseignement des bases de l'IA aux enfants. En 2023, cette plateforme a remporté la première place parmi plus de 1.200 startups au concours arabe de l'intelligence artificielle "Arab AI & IoT Challenge" lors du salon mondial Gitex. Le fondateur de cette plateforme, Tarik Gueham, a souligné l'importance de cette initiative, affirmant que l'enseignement de la programmation et de l'IA est devenu indispensable dans le contexte des transformations actuelles, soulignant que "65 % des enfants exerceront, une fois adultes, des métiers qui n'existent pas encore, créés par l'intelligence artificielle. Et 60 % des emplois actuels seront remplacés par des robots ou des programmes d'IA dans les vingt prochaines années". "Former une nouvelle génération d'enfants maîtrisant l'IA ouvre d'immenses perspectives pour renforcer le développement économique et social du pays, permettant à l'Algérie de se placer dans une position de leader en technologie et innovation", a estimé M. Gueham. De plus, plusieurs experts s'accordent à dire, dans des déclarations à l'APS, que l'investissement dans la formation en intelligence artificielle ne vise pas à former "des employés ordinaires", mais plutôt des porteurs de nouvelles idées et de solutions concrètes aux défis économiques du pays. Selon l'économiste Ishak Kherchi, la formation dans ce domaine incarne la volonté politique des autorités visant à intégrer l'IA dans divers secteurs, en réalisant des infrastructures universitaires et des unités de recherche et développement, tout en développant les compétences humaines. Quant au consultant en nouvelles technologies, Selim Bedja, il estime que les efforts de l'Etat doivent être accompagnés d'une plus grande ouverture des entreprises, notamment dans le secteur privé, pour intégrer ces outils dans la modernisation de leur gestion.