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Le 3 septembre 1939, la France déclara la guerre à l’Allemagne. Elle avait toutes les chances de la perdre. Le général Weygand, parfaitement compétent pour le dire, l’a souligné. Sans stratégie, sans armement adéquat, la défaite, a-t-il dit, était assurée. Sur le plan militaire et aussi pour des causes psychologiques, la terrible saignée de la Grande Guerre 1914-18 avait démobilisé les Français. Après les 3 millions de jeunes tués au combat et les immenses champs de croix blanches, les Français ne voulaient plus se battre. De surcroît, depuis 1917, l’idéologie communiste avait jeté le trouble dans les esprits. La ligne Maginot, construite à grands frais, protégeait la France et ses soldats. Ils n’avaient plus qu’à jouer aux boules. Cette ligne, de blockhaus et de canons, il suffisait de la contourner, ce qui fut fait le plus simplement du monde par la Wehrmacht dont les blindés ne mirent que quelques semaines pour se rendre paisiblement du Nord-Est jusqu’à la Loire. «Dans cette promenade, nous n’avons pas entendu un coup de feu, aurait dit le général Guderian, commandant les blindés de l’armée allemande.» Les conséquences de cette guerre perdue furent désastreuses. Ce fut sans doute la plus grave défaite que subit la... Lire plus »