
"Nous avions peur de la mer. Pourtant, nous étions si désireux de toucher la mer car cela signifait au moins quitter cette vie-là. Tant il y avait des moments où on souhaitait que Dieu prenne notre âme”, confie Kidane, un Érythréen qui a tenté sa chance, comme tant d’autres, sur la route vers l’Europe. Ce témoignage reflète à lui seul les horreurs subies par des milliers de migrants en amont de la traversée de la Méditerranée, souvent synonyme de mort ou d’un retour forcé dans l’enfer libyen.